https://serenitenews.com/electricite-la-rdc-importe-du-courant-electrique-des-pays-voisins-notamment-pour-pallier-le-deficit-de-la-snel__714

  • Publié le 19 Juil. 2024
  • Lecture 172

Électricité: la RDC importe du courant électrique des pays voisins notamment pour pallier le déficit de la SNEL

A LA UNE

Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a organisé un Briefing Spécial, ce jeudi 18 juillet 2024 à 17h00’ dans la salle de la Presse RTNC3.

Avec le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, Teddy LWAMBA MUBA, ils sont revenus sur les priorités du Gouvernement en matière de desserte en eau et la fourniture en électricité en République Démocratique du Congo.

Dans son mot d'introduction, Patrick MUYAYA a brièvement présenté le nouveau patron des Ressources Hydrauliques et Électricité. Cet ingénieur en électro mécanicien était DGA de la SNEL avant sa nomination à ce poste. Il est également professeur d'universités.

Les deux autorités ont fait un état des lieux de la situation en eau et électricité mais ils ont aussi abordé la question sur les perspectives. Teddy LWAMBA MUBA a souligné que le secteur qu'il est en train de piloter aujourd'hui, est planifié selon le programme du Gouvernement SUMINWA. "Le plan du gouvernement et le programme que nous mettons en place est axé sur quatre points", a-t-il indiqué.

Il s'agit de :
1. Fiabilisation du secteur de l'eau ;
2. Revitalisation de la croissance économique en partant du secteur d'électricité ;
3. Investissement dans le secteur de l'eau et l'électricité ;
4. Réglementation, l'assainissement du cadre légal.

« Comment allez-vous vous y prendre pour ameliorer la desserte en eau et en électricité ? », a demandé le ministre de la communication et médias à son invité.

« Il faut passer par plusieurs étapes. Le secteur de l'électricité, aujourd'hui en RDC est en train de s'accroître et de se développer. Si nous devrions rentrer sur son état des lieux. Aujourd'hui, c'est pratiquement 2800 mw de capacité installée, dont nous avons 2100 qui est disponible. Alors, il y a des lacunes pratiquement dans le domaine de la planification. Il nous faut des outils de planification notamment la politique sectorielle qui doit être définie. Et c'est sur base de cela que nous sommes en train de doter le pays des outils de travail », a expliqué Teddy LWAMBA MUBA.

Dans le lot d'outils de travail, nous avons par exemple :
1. la politique sectorielle qui doit être définie ;

2. Un plan de l'énergie. Ici, il s'agit de doter le pays de documents de planification pour pouvoir avancer dans le travail ;

3. Une feuille de route sectorielle est en cours de téléchargement pour pouvoir déterminer les étapes à suivre ;

4. Il y a aussi un élément essentiel qu'est le cadre légal.

« Avant de poser tous nos actes, nous nous basons sur le socle de la réglementation. Nous sommes en train de nous atteler sur de réformes. La loi sur l'électricité existe depuis 10 ans, mais nous avons constaté certaines lacunes que nous devons combler notamment dans le régime juridique dont la distribution de titres », a-t-il indiqué.

En effet, il a été constaté que dix ans après, on n'a pas vu le secteur de l'électricité s'accroître avec de nouveaux projets parce qu'il y a des difficultés dans l'octroi des titres.

« Par exemple, pour l'acquisition de tout titre, il faut que ça soit procédurale avec des études de faisabilité dont nous avons du mal à financer. Généralement, nous passons par des tierces. Nous passons beaucoup de temps en régime d'octroi de titres que dans l'exécution des projets. Nous devons donc réduire le délai d'octroi des titres », a estimé le professeur LWAMBA.

5. Il y a aussi les problemes d'acquisition.

« Le marché public applicable au secteur de l'électricité est parfois contraignant cad même si vous avez des urgences, vous devez suivre de procédure qui prend plus de temps », a-t-il déploré.

Et d'ajouter : « Il faut une strategie agressive cad face au déficit d'environ 2500 mw programmé nous devons mettre en place un plan de 9 sites que nous pouvons développer pour produire 2500 mw ».

Il faut noter qu'à ce jour, les miniers consomment 1400 mw et ce qui va dans ce secteur, permet de générer un PIB d'au moins 35 milliards USD dont le pays capte près de 7 milliards USD.

« Alors, c'est important de renflouer les mines pour que nous ayons un développement dans ce secteur. Nous avons mis en place le plan de récupération de l'énergie indisponible. Nous faisons une politique de substitution avec l'énergie photovoltaïque par exemple pour venir en appui à la consommation domestique. Avec la consommation domestique, nous comptons récupérer par exemple la puissance des immeubles publics pour les injecter dans le secteur industriel. Cela sera un levier important, car pour 1 mw produit, ça permet de générer 20 millions USD sur le PIB. Donc, nous devons plus autonomiser nos instances et immeubles pour donner plus d'énergies au secteur industriel qui peut faire de la compensation », a-t-il expliqué.

Une autre solution consiste à autonomiser certains sites prioritaires de production d'eau.

Avant de clore son mot d'introduction, le ministre Teddy LWAMBA a donné quelques eclairages concernant le secteur de l'eau.

Ici, le patron des Ressources Hydrauliques et Électricité parle d'un million trois cent m3 disponible alors que le besoin est autour de 3 millions 500 m3 par jour. Nous avons la consommation en termes d'usine : 80 % qui vient de l'eau de surface et 20% de l'eau de forage.

Parmi les mesures prises pour la sécurisation de sites de captage d'eau, il y a notamment :

1. L'identification des sites parce qu'il y a la pollution et nous devons avoir une politique pour assainir tous ces milieux ;

2. La politique de la chaîne de valeur autour de l'eau et l'électricité cad nous avons la production de l'eau et l'électricité mais nous manquons le service d'apoint cad fournitures de PVC et tout ce qui va avec.

Une fois que toutes ces politiques sont mises en œuvre, la desserte en eau et électricité pourra davantage s'améliorer, a conclu le professeur LWAMBA avant de se prêter au jeu de questions réponses de professionnels de média.
Remilia Kwanzambi